Sokimo : une grande partie de sa concession en voie d’être perdue

Avec l’entrée en vigueur du nouveau code minier au milieu de la décennie 2000, les trois anciennes concessions de la Société minière de Kilo-Moto (concession 38 soit
Moto, concession 40 soit Kilo et concession 39 c’est-à-dire Nzani), avaient été converties en permis d’exploitation.
En tout, la Sokimo héritait de 66 permis d’exploitation.
Selon la loi, ces permis imposent le paiement de redevances annuelles à l’État, via le Cadastre minier, Cami en sigle. Sans moyens pour faire face à ces paiements, et
victime de plusieurs manœuvres de ses partenaires comme AGK qui s’était arrogée un temps l’exconcession 40, la Sokimo cumule à ce jour une dette de plus d’un million et demie de dollars au titre de paiement de cette redevance superfi ciaire.
« Depuis juillet 2016, le Cami a entrepris d’appliquer la loi, a expliqué à IturiNews un directeur de la Sokimo. Le Cami nous a d’abord demandé de donner la situation de
chacun des 66 permis. Étant donné que la plupart de ces permis étaient en expiration et non renouvelés, et eu égard au retard de paiement nous avions convenus avec le
Cami que nous lui fournirions une hiérarchisation de nos priorités ou de nos attachements, en sollicitant une clémence, puis que nous sommes après tout une société
appartenant à 100% au même État congolais que le Cami et que nous sommes en diffi culté. Mais le Cami aurait subi des pressions et a agi en convertissant les permis de la Sokimo soit en zones d’exploitation artisanale, soit en zones de recherche géologique ».On explique à la Sokimo que malgré tout l’entreprise n’est pas dépossédée formellement, quoique ses permis restent litigieux et que d’autres ont été attribués en ZRC et ZEA. Toutefois c’est la province (de l’Ituri) qui s’est déclarée seule
intervenant dans les deux dernières zones.C’est donc un malheur de plus qui frappe la Sokimo. Ici on aurait souhaité que le Cami et les autres intervenant analysent un peu plus objectivement le cas de cette société, propriété de l’État mais en agonie, qui aurait mérité un traitement différent. « Pourquoi ne pas considérer nos permis comme des permis de recherche qui coûtent moins chers, d’autant que nous ne sommes pas en exploitation ? », s’interroge le directeur précité.
A la Sokimo, on propose au mois deux voies de sortie qui seraient profi table à la société. De un, l’effacement pur et simple de la créance. L’ancien premier ministre
Matata Ponyo y était favorable append-on. Donc c’est du domaine du possible. Comme seconde alternative, la Sokimo propose